Farinaz Shakiba

Elle a débuté sa carrière artistique avec la conception, la création, l’organisation, l’exposition et la vente de ses poteries avant de réaliser des bijoux faits de pierres semi-précieuses et du bois en 1994 à Téhéran.
Par la suite, ce sont ses cartes de vœux (des pièces uniques), ses dessins en noir et blanc, ses peintures et ses toiles abstraites qui se sont mis sous les projecteurs de différentes galeries d’art parisiennes, à Téhéran ou ailleurs.

Ses « photos by phone », ou comme elle les appelle « FOTO FONE », nous révèlent son esprit anticonformiste. Elle cherche notamment à démontrer le « vrai » et la beauté du « réel ». Elle va à la chasse de l’instant présent et de son vécu sans superflus ni chichis avec le moyen du bord qui n’est autre que son allié de tous les jours, c’est -à – dire son téléphone portable pour nous faire d’un récit pictural.

Elle défit l’hypocrisie de la société et la valeur donnée à l’apparence de nos jours, basées sur le fake, le refait ou le retouché.Elle fait des quasis « One Shot » et n’utilise aucun logiciel ni filtre pour améliorer la qualité de ses photos. Elle ne travaille aucunement sur ses photos, mise à part le cadrage par souci de symétrie et la perfection qu’elle cherche dans ses lignes de fuite. Le tirage Fine Art et l’édition limitée (Parfois 10 et parfois 3 tirages) donnent encore plus de singularité à son travail.

Et enfin, ses objets d’art, exposés à plusieurs reprises ont pu révéler un jardin bien secret à elle, mais qu’elle a bien voulu le partager avec nous. Elle est de nature très engagée, contre le gâchis et donc très écolo dans l’âme. Et c’est dans ce même état d’esprit qu’elle a commencé son projet d’Upcycling avec la technique de collage, pour redonner une nouvelle peau et donc une seconde vie à de vieux objets du quotidien qui ne nous intéressent plus.

« La simplicité, l’harmonie et l’originalité de son travail parlent d’un personnage très sensible avec sa propre vision du monde et de tout ce qui nous entoure. Son pinceau danse avec la musique de son imagination et la minutie de son travail porte en elle, le parfum de sa culture et de ses racines perses. »